AK-47

L'AK-47, fréquemment connu sous le nom de kalachnikov, est un fusil d'assaut créé en 1945 et fabriqué en 1947 par le soviétique Mikhaïl Kalachnikov.



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Fusil d'assaut - Fusil - Arme à feu - Arme militaire soviétique - Arme militaire russe - Arme de la Guerre froide

Kalachnikov AK-47/AKM

Pays URSS Union soviétique, Russie Russie
Type semi-automatique
automatique
Fabricant Izhmash
Date de création 1947
Munitions 7, 62 mm M43
Mode d'action emprunt de gaz
Cadence de tir 600 coups/min
Vélocité 710 m/s
Portée maximale 1500 m
Portée pratique 450 m
Masse (non chargé) 4, 3 kg (AK-47)
3, 14 kg (AKM)
Masse (chargé) 5, 117 kg (AK-47)
3, 957 kg (AKM)
Longueur 870 mm
Longueur du canon 415 mm
Capacité 30 cartouches
(plus rarement 40 et 75)
Variantes AKS, AKM, AKMS
AK-74, AKS-74
AK-74M, AKS-74U
les AK-10x

L'AK-47 (Avtomat Kalachnikova modèle 1947, Автомат Калашникова en russe), fréquemment connu sous le nom de kalachnikov, est un fusil d'assaut créé en 1945 et fabriqué en 1947 par le soviétique Mikhaïl Kalachnikov. Cette arme est le premier modèle d'une famille.

Son coût particulièrement faible, sa robustesse, sa fiabilité et sa grande facilité d'entretien le rendent extrêmement populaire, surtout auprès des guérillas, et des pays ayant peu de moyens budgétaires pour équiper leur infanterie. C'est aussi une arme produite dans de nombreux pays pourvu d'une industrie d'armement, en particulier dans les anciens pays de la zone d'influence de l'Union Soviétique.

Entre 70 à 110 millions d'exemplaires furent fabriqués et la production des plus récents modèles continue au XXIe siècle, ce qui fait du AK-47 le fusil le plus commun dans le monde.

De l'ensemble des armes à feu existantes dans le monde, le Kalachnikov est le plus sûr au niveau de sa fiabilité. En effet, une arme de ce type ne s'enraye pas : dans l'eau, dans le sable, avec l'humidité, etc. C'est pourquoi les guérilleros et autres membres de groupes armés révolutionnaires en sont pourvus lors de leurs missions (désert, forêt et autres lieux hostiles).

Gestation et naissance

L'apparition de cette arme légendaire est en premier lieu celle de sa munition, une cartouche de calibre 7, 62 mm longue de 39 mm, dite 7, 62×39, qui s'inspire de la Mauser 7, 92 mm dite Kurz (courte) dont un exemplaire soustrait aux troupes allemandes au cours de la Deuxième Guerre mondiale servit de modèle. L'AK-47 est inspiré d'un fusil allemand particulièrement peu diffusé et utilisé seulement sur le front de l'est : le MP44, développé en 1942 et mis en service en 1943 sous le nom de Sturmgewehr 44 ou STG-44. Le fusil d'assaut était né, combinant de part son calibre et son concept général un nouveau futur standard des armes de guerre de petits calibres...

La plupart des armées utilisaient des fusils au mieux semi-automatiques, comme le M1 Garand, mais d'une façon plus générale à verrou. Ces armes chambraient des cartouches longues, comme la 7, 92 mm Mauser, puissantes et efficaces à longue portée. Mais la faible cadence de tir, l'encombrement et le fort recul formaient tout autant d'inconvénients et les pistolets mitrailleurs, comme le MP40 allemand, étaient par conséquent fréquemment préférés en combat rapproché bien que leur munition d'arme de poing rendait le tir peu efficace à plus de cent mètres. Des études soviétiques montrèrent que même à faible distance une épaisse tenue d'hiver arrêtait quelquefois leurs balles. L'emploi combiné du fusil et du pistolet-mitrailleur contraignait d'autre part à pourvoir l'infanterie en deux types de munitions d'armes d'épaule.

Les militaires allemands eurent l'intuition que la munition du fusil de guerre, conçue pour tirer efficacement à près de huit cents mètres, était trop puissante pour les distances réelles d'engagement, le plus souvent inférieures à quatre cents mètres. Ils créèrent par conséquent une nouvelle cartouche, en diminuant la charge propulsive par conséquent la longueur de l'étui de moitié, ainsi qu'une arme révolutionnaire pour l'utiliser, appelée Sturmgewehr 44. L'Armée rouge disposa vite de quelques exemplaires et apprécia cette approche au point de faire développer, par Elisarov et Semine, l'équivalent à partir de sa 7, 62x54 Nagant. La cartouche 7, 62x39 qui en résulta fut adoptée en 1943 et les fabricants d'armes soviétiques conçurent les armes correspondantes.

Mikhaïl Kalachnikov, sergent dans une division blindée, commence à dessiner des armes tandis qu'il est à l'hôpital et en convalescence, après avoir été blessé au cours de la bataille de Briansk. Son premier modèle, créé en 1942, est un pistolet mitrailleur écarté au profit du PPS-43 de Soudarev. Sa carabine semi-automatique de 1945 échoue face à celle de Simonov, la SKS, qui entre en service en 1946. Il conçoit alors, entre 1945 et 1949, plusieurs modèles expérimentaux de fusils d'assaut jugés intéressants par les autorités soviétiques, puis quitte l'armée et est embauché à l'usine d'armement IZHMASH, d'Ijevsk. Quoiqu'il ait examiné un Sturmgewehr 44 en 1946, Mikhaïl Kalachnikov nie résolument avoir copié les modèles allemands et italiens, ce que confirme la comparaison des armes, en dépit d'une certaine similitude générale, leurs principes de fonctionnement sont différents. Par contre, il semble qu'il se soit inspiré du M1 Garand et des armes de Browning lors de la conception de la culasse rotative et du chien.

En 1949 l'armée soviétique adopte, sous la désignation d'«AK-47», une de ses études de 1947 comme fusil réglementaire dans l'infanterie motorisée. Une version à crosse pliante, destinée aux parachutistes ainsi qu'aux équipages de blindés, est aussi mise en service sous le nom d'«AKS». L'arme, quoique satisfaisante, est constamment modernisée, en particulier dans l'objectif de simplifier sa production, toujours compliquée. Après plusieurs modèles expérimentaux en 1950 et en 1951, une nouvelle version est adoptée par l'armée rouge en 1953. Sa désignation reste «AK-47», mais elle est fréquemment qualifiée «version légère» car ne pèse plus que 3, 8 kilogrammes chargée (au lieu de 4, 3), grâce à l'emploi d'un fût usiné intégrant le verrou de culasse. Le premier modèle de poignée pistolet, constitué d'une armature métallique soudée et habillée de demi-flasques en bois, est remplacé par un unique morceau de bois vissé. Les chargeurs jusque là lisses sont allégés et voient leurs flancs rigidifiés par l'adjonction de bandes métalliques de renfort et une baïonnette apparaît. Cette version sera la plus produite des AK-47, il en existe aussi une version à crosse pliable.

Le Kalachnikov économique, l'AKM-59

L'AK-47 rencontre un succès important mais, même dans sa version de 1953, de nombreux défauts de jeunesse subsistent et la construction usinée de certains de ses éléments l'allège mais en augmente le temps de fabrication. Kalachnikov et son équipe continuent par conséquent à tenter de l'perfectionner et plusieurs modèles expérimentaux naîtront. Outre la simplification de la construction, les aménagements visent à diminuer toujours sa masse ainsi qu'à perfectionner sa précision en tir automatique. En 1955 la construction de la carcasse par estampage et rivetage réapparaît mais le bois massif des premières séries est remplacé par du contreplaqué de bouleau, léger et peu coûteux. Le mécanisme de détente est pourvu d'un retardateur pour interdire la percussion précoce (avant verrouillage) d'une cartouche. D'autre part, le cylindre de récupération des gaz est aussi perfectionné et la hausse, jusque là graduée jusqu'à 800 mètres, est portée jusqu'à 1000. Les résultats sont spectaculaires, la masse de l'arme chutant de 4, 3 kg à 3, 14, le coût et le temps de construction sont aussi énormément réduits. Une nouvelle baïonnette est conçue pour être articulée sur son fourreau rigide, formant ainsi une pince conçue pour couper les fils de fer barbelés. Le nouveau fusil est adopté par l'Armée rouge en 1959, sous le nom d'AKM, puis mise en service en 1961. La version avec crosse pliante en métal embouti destinée aux équipages de blindés, aux parachutistes ainsi qu'aux fantassins des BMP, appelée AKMS, porte la longueur de l'arme de 868 à 699 millimètres.

Un RPK avec un chargeur de 75 coups

L'arrivée de l'AKM marque l'apparition d'une nouvelle arme de la famille. Nommée Kalachnikov RPK, c'est une version lourde de l'AKM, conçu pour remplacer le RPD par conséquent à apporter des tirs d'appui à l'échelon du groupe de combat. L'arme est pourvue d'un bipied repliable, d'un canon plus long (591 mm contre 415) et plus épais, ce qui lui sert à tirer un peu plus loin et plus longtemps. La carcasse est aussi renforcée et la crosse est celle du RPD. Sa hausse est pourvue d'un dispositif de déport latéral et deux types de chargeurs peuvent être utilisé à la place de ceux de l'AKM, l'un du même type que le standard mais plus long contient 40 cartouches, l'autre est un tambour abritant 75 cartouches. Cependant aucun mode de changement rapide du canon n'est prévu et la cadence pratique reste par conséquent limitée du fait de son échauffement. Comme pour la version normale, un modèle à crosse pliante RPKS est prévu.

La mitrailleuse polyvalente PK mais aussi le fusil de précision SVD, nés au début des années 1960, emploient le mécanisme de l'AKM mais sont d'autre part différentes et tirent la cartouche longue de 7, 62x54.

En 1963, en une nouvelle refonte, l'AKM est équipé d'un compensateur de recul, un embout biseauté qui contre en partie la tendance de l'arme à remonter lors du tir. La baïonnette est aussi modernisée, sa forme est retravaillée et son fourreau est dorénavant en matière plastique. Cette dernière remplacera définitivement le bois dans la construction de l'arme en 1974 et sera le matériau de certains chargeurs. Les AKM peuvent être pourvus de nombreux accessoires, par exemple le silencieux PBS et la lunette de tir de nuit NSPU. L'AKMS emploie un chargeur semi-circulaire de cent coups qui s'attache sur la fixation de baïonnette. Un lance-grenade adaptable sous le canon est aussi développé pour l'AKM, le 6G15, lançant des grenades de 40 mm.

Le passage au petit calibre, l'AK-74

l'AK-74

La naissance du M16 avec sa munition rapide de 5, 56x45, fait prendre conscience aux soviétiques que, si la 7, 62x39 est une munition efficace et éprouvée, la trajectoire de sa balle assez lourde et moins rapide n'est pas rectiligne sur la plus grande part de sa portée pratique car elle chute dès 200 mètres, ce qui réduit sa précision. Elle est aussi plus grosse et plus lourde ce qui est un handicap logistique, tant stratégiquement en demandant plus de ressources de production et de transport que tactiquement en limitant le nombre de munitions qu'un soldat peut emmener. Des études vont mener à la création d'une nouvelle cartouche, la 5, 45x39, un peu moins puissante mais à la vitesse équivalente à celle de la 5, 56x45 OTAN. L'AKM y sera adapté, donnant naissance à l'AK-74 ainsi qu'à son dérivé à crosse pliante l'AKS-74.

L'AKS-74U, une version raccourcie de l'AK-74

Bien que descendant directement de l'AKM, l'AK-74 présente de nombreuses différences, la plus apparente est la généralisation du plastique pour la fabrication du chargeur, que le profil de la munition rend moins courbe. Autres changements extérieurs d'importance, la naissance d'un gros compensateur de recul au bout du canon et de deux excroissances entourant la hausse. Intérieurement, hormis un nouveau canon, la taille de la culasse a été réduite et une extension rectangulaire positionnée à l'arrière du chariot transporteur (entraînant la culasse) isole la cartouche positionnée en haut du chargeur de la culasse en train de reculer. La fabrication de l'AK-74 vit progressivement s'imposer les matières plastiques ou la bakélite à la place du bois, mais il semble que sur les premiers modèles seule la poignée pistolet était en matière plastique et ensuite les autres parties, à savoir la crosse et le garde-main finirent par être réalisés dans divers matériaux synthétiques, comme la fibre de verre renforcée de polyamide. L'AKS-74 change énormément de son prédécesseur l'AKMS car, hormis les changements qui ont précédé, la respectant les traditions crosse pliante en métal, qu'on basculait autour du corps, a cédé la place à un modèle évidé (ou squelette selon les fabrications) qu'on rabat sur le flanc droit ou gauche de l'arme selon les fabrications).

Comme pour l'AKM, une version lourde est aussi produite, le RPK-74, avec son avatar à crosse pliante le RPKS-74, au canon lourd long de 590 mm ainsi qu'à la hausse réglable en dérive et pourvu d'un compensateur de recul différent. L'arme est approvisionnée par un nouveau chargeur en plastique identique a celui de l'AK-74 mais contenant 45 cartouches.

En 1979 apparaît l'AKS-74Uou AKSU, une version bien plus courte en particulier destiné aux forces spéciales, aux équipages de blindés, extrêmement compacte car longue de 490 mm crosse repliée. L'AKS-74U fait partie des plus petit fusil d'assaut raccourci. Le canon est bien plus court avec 210 mm et l'évent de prise de gaz a été rapproché de la chambre, ouvrant la culasse plus tôt par conséquent augmentant la cadence de tir. Ce canon ne permet cependant pas un tir soutenu, diminué la précision et implique une flamme et une détonation à la bouche importantes, ce qui rend l'arme spécifiquement inconfortable à tirer et plus facile à repérer pour l'ennemi.

Modèles actuels (AK-10x)

Au moment de l'effondrement de l'Union soviétique, l'Armée rouge envisageait de remplacer la famille des fusils Kalachnikov par une arme nouvelle, le Nikonov AN-94. Mais il semble que son coût et sa complexité contraignirent à le réserver aux unités d'élite. Une nouvelle version de l'AK-74, l'AK-74M, a été adoptée en 1991 et devient le fusil standard de l'armée russe. Ce dérivé est peu différent des premiers AK-74 mais sa crosse plastique est repliable sur le côté gauche, où se trouve un rail de montage de lunette de visée. Sa finition est noire, tant au niveau des plastiques que du métal traité par phosphatage.

Pour l'exportation, la firme IZHou IZHMASH, issue de l'ancienne usine d'État n° 100 d'Ijevsk, créa à partir de l'AK-74M une gamme de modèles utilisant les munitions les plus communes du marché, disponibles avec deux longueurs de canons (415 et 314 mm). On trouve ainsi les AK-101 et 102 en 5, 56x45 OTAN, les AK-103 et 104 en 7, 62x39 et les AK-74M et AK-105 en 5, 45x39. Deux nouvelles armes complètent la totalité adopté il y a plus de cinquante ans, l'AK-107 et l'AK-108, respectivement en 5, 45 et 5, 56 mm, qui disposent d'un deuxième piston déplaçant une masselotte conçue pour compenser le déplacement de masse vers l'arrière qui, malgré les compensateurs, a toujours causé une élévation du canon durant le tir jugée trop accusée.

Les dérivés étrangers

Un policier des forces afghanes utilisant un AK-47.

Le premier pays à produire l'AK-47 en-dehors de l'Union soviétique fut la Chine populaire qui acquit la licence de fabrication en 1956, en même temps que celle de la carabine SKS. L'arme, désignée Fusil Type 56, fut déclinée en deux versions, une à crosse fixe en bois et l'autre avec crosse métallique se repliant sous l'arme comme sur l'AKS (Type 56/1). La principale différence avec le modèle d'AK-47 soviétique modifié 1953 est la présence d'une baïonnette fixe repliable sous l'arme. Le mélange de caractéristiques du fusil type 56 avec celles de la copie de la SKS donna naissance aux Fusils Type 63/68, qui est à l'origine des fusils actuels de l'armée chinoise. L'AKM modèle 1959 devint le Type 56/2 qui se vit aussi pourvu d'une crosse spécifique, repliable latéralement et non plus sous l'arme. Une version bullpup du type 56 fut produite au début des années 1980, sous le nom de Type 86.

À la même époque la Finlande, ayant de bonne relation avec l'Union soviétique depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, décide elle aussi de prendre une licence de production de l'AK-47. La société Valmet en dérive un modèle local, le RK 62

Dans les années 1970 apparaît une nouvelle versions du fusil, le Valmet Rk. 76, dont la carcasse est désormais fabriquée par estampage, réduisant énormément sa masse, alors que le garde-main est de nouveau modifié et enveloppe de nouveau le cylindre de gaz. Pas moins de quatre modèles de crosse sont prévus, W pour une crosse en bois fixe, P pour une en plastique fixe, T pour une crosse tubulaire fixe et TP pour la tubulaire pliante. Les armes sont toujours produites en deux calibres 7, 62x39 et 5, 56x45. Les plus récentes évolutions sont le Sako Rk. 95TP (la firme Sako ayant absorbé Valmet) qui adopte la crosse pliante squelette issue du Galil israélien et le bullpup Valmet 82. Les armes produites par Valmet sont le plus souvent reconnues comme les meilleurs modèles dérivés de l'AK-47 car bénéficient d'un usinage et d'une finition supérieures à celles de leurs concurrentes.

Après la Guerre des six jours l'armée israélienne confia à Yisræl Galili le soin de gérer la conception d'une arme devant remplacer ses FAL et Uzi. Ainsi naquit le Galil, un dérivé du Valmet Rk. 62 réalisé avec l'appui des Finlandais qui gagna la compétition en 1973. Les principales améliorations sont l'ajout d'une sécurité supplémentaire sur la poignée pistolet, une crosse squelette inspiré de celle du FAL et un embout cache-flamme sur le canon donnant la possibilité aussi de lancer des grenades. Le Galil est décliné en plusieurs versions, AR et ARM, avec un bipied amovible qui sert aussi de coupe fil et de décapsuleur ainsi qu'une poignée de transport. Les deux versions sont disponibles en 7, 62 OTAN et 5, 56 OTAN. Les Galil SAR et MAR sont des versions courtes en 5, 56 avec des canons de 332 et 195 mm. Un autre dérivé de l'ARM en 7, 62 est le fusil de précision GALATZ ne tirant qu'en mode semi-automatique. Même si le Galil est une arme particulièrement réussie, la fourniture par les États-Unis de nombreux fusils M-16 et CAR-15 à particulièrement bas prix, a en pratique limité son statut de fusil standard de l'armée israélienne. Il a cependant rencontré le succès à l'export, donnant lieu à des productions sous licence en Afrique du Sud sous les nom de Vektor R4 (Galil AR), Vektor R-5 (Galil SAR) et Vektor R-6 (Galil MAR), ainsi qu'en Croatie où une version pourvue d'une lunette de visée grossissant 1, 5X et d'une poignée de transport est commercialisée sous le nom de APS- 95 par RH-Alan. Vektor propose aussi une arme futuriste dérivée de son R-4, le CR-21, de configuration bullpup et entièrement habillé de polymère, à la lunette de visée rétro éclairée.

Le Vepr ukrainien est une autre version bullpup récente dérivée de l'AK-74, mais elle ne semble pas avoir toujours été apportée à l'armée ukrainienne et semble peu pratique car conserve le sélecteur de tir des AK qui se trouve derrière la poignée pistolet.

L'Inde produit sa propre version de l'AK-74 depuis 1988, sous la désignation de INSAS, chambrée en 5, 56 OTAN et au sélecteur de tir positionné sur la gauche pour être manœuvré par le pouce droit. Cette arme dont il existe une version fusil-mitrailleur emprunte aussi plusieurs élément au FAL.

Les pays membres du Pacte de Varsovie et anciennement alliés à l'URSS produisirent de nombreux AK plus ou moins modifiés. La Bulgarie produit des copies d'AK-47 du modèle 1953 et des AKM, connus pour leur solidité : les AKK, AKKS, AKKM et AKKM. La Roumanie produisit sous licence l'AK-47, l'AI et un dérivé de l'AKM, connu fragile, l'AIM et sa version à crosse pliante AIMS, qui se caractérisait par une poignée pistolet au garde main. La Yougoslavie, produisait le ZASTAVA M70 qui se définit par ses capacités de tir de grenades à partir du canon, grâce à un viseur auxiliaire. Cuba produit une copie conforme de l'AKM et la Corée du Nord une copie de l'AK-47 modèle 1953 nommée modèle 58 et une copie de l'AKM modèle 1959 nommé Type 68. Les Types nord-coréens 58 et 68 ont une finition grossière. La République démocratique allemande, produisit ses propres AKM et AKMS, en utilisant au maximum le plastique, sous le nom de MPi-KM. La Hongrie, après avoir produit des AK-47 sous licence (AK-55), construit deux versions originales de l'AKM, l'AMD-65 disponible avec crosse fixe ou pliante, dont le garde-main était remplacé par une poignée pistolet, et l'AKM-63, un AKMS à crosse pliante et chargeur de 5 coups pour tirer des grenades antichars ou antipersonnel. L'Égypte produit le MISR, une copie quasi idéale de l'AKM. Le MISR version Para reçoit une crosse repliable à droite semblable aux modèles est-allemands. Enfin Cuba produisit une version locale de l'AKM. Elle est aussi produite en Algérie qui l'exporte en Afrique et autre pays du tiers monde

Quelques pays utilisateurs de l'AK-47/variantes/copies

Utilisateurs occidentaux

Représentation dans le monde

Cette arme est beaucoup connue et représentée dans la culture générale (du cinéma à la sculpture en passant par la philatélie), l'URSS l'a frappée sur une pièce de monnaie et le drapeau du Mozambique la représente.

Caractéristiques et description

La cadence de son tir automatique est de 600 coups par minute.

Certains AK-47 sont plus précis que d'autres. Les plus anciens modèles, les modèles bulgares, les modèles yougoslaves et les plus récents modèles soviétiques ont une précision de 2 minutes d'arc, ce qui est un standard minimum pour toute arme moderne. Les autres modèles ont une précision d'environ 6 minutes d'arc uniquement.

Dans un premier temps produit par l'usine d'armement soviétique IZH, il devint populaire au cours de la Guerre froide. L'AK-47 est plus léger et compact que les fusils utilisés au cours de la Deuxième Guerre mondiale, sa portée est plus réduite et il peut tirer par rafales. Il fut le premier fusil d'assaut massivement produit.

L'AK-47 est peu coûteux à fabriquer, plutôt léger et particulièrement simple à entretenir, même sur le champ de bataille. Sa réputation de robustesse et de fiabilité n'est plus à faire. Il peut toujours tirer après avoir été plongé dans l'eau ou le sable.

Fonctionnement

Toutes les armes de la famille Kalachnikov fonctionnent par un emprunt de gaz assuré par un évent localisé à peu près au deux tiers du canon. Les gaz prélevés lors d'un tir poussent un piston solidaire du porte-culasse. Ce dernier recule en entraînant la culasse ce qui imprime à cette dernière une rotation la dégageant des tenons qui la liaient au canon pour l'y verrouiller avant la percussion. La totalité recule en comprimant le ressort récupérateur en épuisant l'énergie du recul. Le ressort récupérateur ramène alors l'ensemble des pièces vers l'avant. La culasse prélève une nouvelle munition entre les lèvres du chargeur et l'introduit dans la chambre en l'y menant sur la rampe d'alimentation, puis elle effectue une nouvelle rotation pour se verrouiller à la chambre et un nouveau tir peut alors se produire, selon la position de la détente et du sélecteur de tir. Ces deux derniers composants contrôlent l'activité du marteau qui vient frapper le percuteur pour amorcer la cartouche présente dans la chambre. La détente n'a que deux positions, enfoncée ou relevée, la sélection du mode de tir se fait au niveau du levier latéral qui lui a trois positions :

  • sécurité (levier en position haute), le chien est alors verrouillé, le tir est impossible
  • coup par coup (levier en position basse), pour le tir semi-automatique
  • automatique (levier en position intermédiaire), le chien devient libre tant que la détente est enfoncée. Après le tir de la dernière cartouche d'un chargeur la culasse d'un AK-47 classique n'est pas bloquée en position arrière, ce qui contraint à réarmer après avoir mis en place un chargeur.

Démontage et entretien

Le démontage de l'arme est facile. Engager la sûreté (sélecteur de tir en position haute), déposer le chargeur, s'assurer que l'arme ne contient aucune munition, puis conserver le canon dans une direction non-dangereuse.

À l'arrière du corps, au-dessus de la base de la crosse, la tige du ressort récupérateur fait saillie à travers le couvercle, il suffit de la pousser légèrement pour libérer ce dernier. Une fois ce dernier retiré, la totalité du mécanisme apparaît. La seconde étape consiste de nouveau à pousser la tige du ressort récupérateur vers l'avant, puis de la soulever un peu afin d'extraire le mécanisme de l'arme. On peut alors en séparer les divers éléments, à savoir : le ressort récupérateur et sa tige, le chariot porte-culasse et le piston à gaz. La culasse peut être désolidarisée du transporteur par une simple rotation, ce qui libère le percuteur. On peut ensuite séparer la carcasse de l'arme en deux parties, la supérieure contenant le cylindre à gaz. À ce stade, il ne reste plus que le mécanisme du chien et le canon sur l'arme, ce qui permet déjà un entretien correct. Le cylindre et la chambre, mais aussi le piston à gaz et l'intérieur du cylindre, sont la majorité du temps chromés pour résister à la corrosion ainsi qu'à l'usure. Il est cependant conseillé de nettoyer la totalité après chaque utilisation, d'autant que la majorité des munitions militaires, surtout soviétiques, chinoises et d'Europe de l'Est , utilisent des amorces corrosives.

Accessoires

La respectant les traditions hausse rabattable en métal est libérée en appuyant sur deux boutons à l'arrière du fusil. Elle est calée sur 50 mètres, distance minimale pour tirer tout en visant car en deçà la visée est instinctive. Pour les combats de nuit, certains modèles russes ont un dispositif rabattable de visée laser, aussi calé sur 50 mètres. Ce type de visée est le point le plus critiqué de l'AK-47, car il est moins pratique et moins précis que la majorité des autres dispositifs, comme les lunettes de visée, mais sur les fusils d'assaut une grande précision n'est en pratique pas une qualité principale.

Une bretelle est apportée pour les tirs de précision. Enroulée autour de l'avant-bras gauche, elle sert à maintenir le fusil plaqué et de gagner ainsi en stabilité.

Le chargeur se libère manuellement, il est localisé à l'avant du pontet (qui entoure la queue de détente) qui est particulièrement large, donnant la possibilité le port de gants.

La crosse de certains modèles destinés aux parachutistes ainsi qu'aux troupes mécanisées ou blindées est évidée afin d'accrocher aisément l'arme.

Union soviétique et Russie
  • AK-47 calibre 7, 62x39mm
  • AKS version à crosse pliante du AK-47
  • RPK mitrailleuse légère de calibre 7, 62x39mm
  • AKM emploi généralisé de l'estampage, baïonnette coupe-fil
  • AKMS version à crosse pliante du AKM
  • AK-74 calibre 5, 45x39mm
  • AKS-74 version compacte à crosse pliante du AK-74
  • AK-74M calibre 5, 45x39mm, canon de 415 mm de longueur
  • AKS-74U
  • RPK-74 mitrailleuse légère de calibre 5, 45x39mm
  • AK101 calibre 5, 56 OTAN (5, 56x45mm), canon de 415 mm de longueur, finition phosphate noir, crosse plastique pliante (fibre de verre et polyamide)
  • AK102 calibre 5, 56 OTAN (5, 56x45mm), canon de 314 mm de longueur, finition phosphate noir, crosse plastique pliante (fibre de verre et polyamide)
  • AK103 calibre 7, 62x39mm, canon de 415 mm de longueur, finition phosphate noir, crosse plastique pliante (fibre de verre et polyamide)
  • AK104 calibre 7, 62x39mm, canon de 314 mm de longueur, finition phosphate noir, crosse plastique pliante (fibre de verre et polyamide)
  • AK105 calibre 5, 45x39mm, canon de 314 mm de longueur, finition phosphate noir, crosse plastique pliante (fibre de verre et polyamide)

République populaire de Chine

  • Type 56 avec ou sans baïonnette repliable sous le canon, on la distingue aussi par les idéogrammes chinois au niveau du sélecteur de tir sur le côté droit de la boîte de culasse, qui sont pour les modèles conçus pour l'exportation, remplacés par les lettres "L" et "D"
  • Type 56/1 avec crosse repliable
  • Type 56/2 avec carcasse estampée, crosse repliable sous l'arme ou à droite (modèle plus rare). Construite par l'arsenal 66, elle est quelquefois nommée Type 66.

Pologne

  • karabinek-granatnik wz. 1960 calibre 7, 62x39mm
  • karabinek automatyczny wz. 88 Tantal calibre 5, 45x39mm
  • karabinek szturmowy wz. 96 Beryl calibre 5, 56 OTAN

Roumanie

  • AI : AK-47 produit par les arsenaux de Cugir. Poignée avant particulièrement rare
  • AIM/AIMS : AKM pourvue le plus fréquemment d'une poignée pistolet antérieure en lamellé-collé
  • AI-74 : AK-74 pourvue le plus fréquemment d'une poignée pistolet antérieure en lamellé-collé
  • AIR : AIMS compacte. Poignée avant optionnelle

Yougoslavie, actuellement Serbie

  • Zastava M64/M64A/M64B/M70/M7OA : copie de l'AK 47 avec manchon lance-grenade amovible. Le canon du M64 est de 50 cm ; ceux des M64A/B et M70A sont de 41 cm. Les M64B/70A correspondent à l'AKS russe. Elles possèdent toutes un arrêtoir de chargeur
  • M70. B1/B2 : copies de l'AKM/AKMS avec manchon lance-grenade amovible
  • AR M77B1 : M70B1 en 7, 62 OTAN, capacité de 20 coups
  • SMG M92 : version compacte du M70B1, à crosse repliable
  • AR M80/M90 : M70B1 en 5, 56 mm OTAN, 30 coups
  • SMG M80A/M85 : version compacte des AR M80/M90 à crosse repliable
  • AR M21 : calibre 5, 56 mm OTAN (inspiré du Galil) conçu pour remplacer les M70B1 dans l'armée
  • M76 Sniper : fusil de précision en semi-automatique en calibre 8 mm Mauser (7, 92x57mm) et 7, 62 OTAN

Bulgarie

  • 5, 45x39, 5 mm. AR-M1 et AR-M1F
  • 5, 45x39, 5 mm. AR-SF
  • 5, 56x45 mm. AR-M1 et AR-M1F
  • 5, 56x45 mm. AR-M2F
  • 5, 56x45 mm. AR-SF
  • 5, 56x45 mm. AR-M4SF
  • 5, 56x45 mm. AR-M7F
  • 5, 56x45 mm. AR-M9 et AR-M9F
  • 7, 62x39 mm. AR-M1 et AR-M1F
  • 7, 62x39 mm. AR-M2F
  • 7, 62x39 mm. AR-M4SF
  • 7, 62x39 mm. AR-M7F
  • 7, 62x39 mm. AR et AR-F
  • 7, 62x39 mm. AR-1 et AR-1F

Sources

Cette notice est issues de la lecture des revues spécialisées de langue française suivantes :

  • Action Guns (Fr)
  • Raids (Fr), surtout HS n° 26 & 28
  • Assaut (Fr) HS n°1

Liens externes

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